Post de Pierre Raffanel (d'après le dossier de presse)
Giacomo Ginotti (1844-1897) La Pétroleuse vaincue, 1887 Bronze Sans socle 65 x 54 x 34 cm Paris, musée d’Orsay © Pierre Raffanel - 15 sept 2022
Paris, 15 septembre 2022 – En ayant rendu possible l’acquisition du chef-d’œuvre du sculpteur italien Giacomo Ginotti (1844-1897) la Pétroleuse vaincue pour les collections du musée d’Orsay, le Groupe Lavazza rejoint la communauté des mécènes du musée parisien et réaffirme ainsi son engagement dans le monde de l’art.
Christophe Leribault (Président des musées d'Orsay et de l'Orangerie), la Pétroleuse vaincue et Francesca Lavazza dans le fumoir du musée d’Orsay © Pierre Raffanel - 15 sept 2022
La Pétroleuse vaincue est un buste de femme présenté pour la première fois par Ginotti en 1881 dans une version en marbre à l’Exposition Nationale des Beaux-Arts de Milan. La version acquise par le musée d’Orsay est un bronze exécuté par l’artiste en 1887 et fondu par la fonderie Mazzola à Turin. Ce buste représente une femme du peuple au regard fier, entravée par des cordes qui lui enserrent les épaules et la poitrine. Le sujet prend son inspiration dans le rôle joué par les Parisiennes lors de la Commune de Paris en 1871. Pendant cette révolte où de nombreux bâtiments de la capitale furent incendiés, l’on accusa les communardes d’avoir utilisé du pétrole pour allumer des incendies. Naît à cette occasion le mythe populaire des « pétroleuses ».
Le bronze de la Pétroleuse vaincue, jusqu’ici resté en mains privées en Italie, est une œuvre exceptionnelle qui se pose en témoin de l’histoire de la France et de ses réactions dans le monde de l’art européen. Bien que ses sculptures aient été largement diffusées à travers l’Europe de son vivant, Giacomo Ginotti et son œuvre demeurent encore méconnus en France. Or, ce buste trouve ses origines dans une œuvre célèbre de Jean-Baptiste Carpeaux, Pourquoi naître esclave, réalisée en 1872 (musée d’Orsay). Cet hommage à l’un des plus importants sculpteurs français de l’époque, et fondamentalement abolitionniste, rend d’autant plus essentielle son entrée au musée. La Pétroleuse vaincue, probablement l’œuvre la plus extraordinaire de Giacomo Ginotti, vient ainsi compléter les collections nationalesfrançaises et apporter au sculpteur italien, ainsi qu’au mouvement du vérisme social qu’il incarne, la reconnaissance qu’ils méritent dans l’histoire de l’art de la seconde moitié du XIXe siècle.
Au-delà du caractère exceptionnel de l’œuvre, cette acquisition s’inscrit dans la continuité du lien historique qui unit le musée d’Orsay et l’Italie. Le musée doit notamment son aménagement unique à la célèbre architecte et designer italienne Gae Aulenti. En outre, les visiteurs italiens constituent depuis toujours une part importante de la fréquentation des musées d’Orsay et de l’Orangerie. En parallèle, l’acquisition de la Pétroleuse vaincue grâce au soutien de Lavazza marque la volonté de l’entreprise turinoise de poursuivre ses engagements pour la promotion culturelle dans un pays clé. La France est en effet le deuxième marché le plus important pour le Groupe, derrière l’Italie. « Le soutien au monde de l’art est dans l’ADN du Groupe Lavazza depuis toujours. C’est donc tout naturellement que nous avons choisi de nouer ce partenariat avec le musée d’Orsay, véritable symbole parisien et monument emblématique de France, un pays qui est cher à Lavazza. Le choix de l’œuvre de Ginotti, conçue à la fonderie Mazzola à Turin, berceau historique du Groupe Lavazza, était une évidence pour nous » déclare Francesca Lavazza, Membre du Conseil d’Administration du Groupe Lavazza. « Un lien indéfectible unit le musée d’Orsay à l’Italie depuis sa création, et nous avons à cœur de continuer à le nourrir à travers une programmation riche, célébrant les artistes italiens et leur talent. Grâce au soutien du Groupe Lavazza, nos collections s’enrichissent aujourd’hui d’une œuvre majeure de l’art italien du XIXe siècle, qui rappelle le rôle des femmes dans la Commune de Paris et rend un vibrant hommage à Jean-Baptiste Carpeaux » ajoute Christophe Leribault, Président de l’Établissement Public des musées d’Orsay et de l’Orangerie.
L’acquisition de la Pétroleuse vaincue témoigne de l’engagement de longue date du Groupe Lavazza dans la promotion artistique et culturelle. L'Italie étant le berceau de la culture européenne, Lavazza dispose naturellement d’une sensibilité et d’une attention particulières envers les arts. Un amour qui, au fil des ans, a conduit à la mise en place de grands projets artistiques, de collaborations avec certains des plus grands photographes contemporains du monde dans le cadre du Calendrier annuel Lavazza et au parrainage d’expositions internationales et de programmes culturels uniques. Le rôle de Lavazza en tant que mécène du musée d’Orsay s’inscrit dans la continuité de ces activités.
Giacomo Ginotti (1844-1897) La Pétroleuse vaincue, 1887 Bronze Sans socle 65 x 54 x 34 cm Paris, musée d’Orsay © Pierre Raffanel - 15 sept 2022
À propos de Giacomo Ginotti :
Giacomo Ginotti (1845-1897) est un sculpteur italien qui connut une renommée à travers toute l’Europe dans les années 1880. Très jeune, il émigre en France et y demeure quelques années. Mais son goût pour la sculpture le pousse à revenir en Italie, et à s’inscrire à l’Academia Albertina de Turin. Il y suit des cours d’ornement, de sculpture et de dessin de figures. Ginotti se distingue alors comme l’un des élèves les plus doués de sa génération et remporte plusieurs prix. Ginotti lance sa carrière en 1873 à Rome et connait le succès immédiat avec ses premières œuvres telles que le Jeune homme dispersant ses fleurs. En 1877, il en vient à ouvrir son propre atelier. Puis sa popularité triomphe avec sa deuxième œuvre, L’Esclave, qui obtient la médaille d’or à l’Exposition Universelle de Paris en 1878 et est achetée par le roi Victor-Emmanuel II. Son travail attire l’attention de la critique parce qu’il arrive à réunir les qualités alors demandées à la sculpture : le naturalisme mêlant tension et sensualité. Retourné à Turin en 1886, il réalise la fontaine monumentale du Palais Martini et Rossi, et en 1887, devient membre de l’Academia Albertina. Mais c’est avec la Pétroleuse Vaincue que Ginotti va créer en 1887 son œuvre la plus étonnante et sans doute la plus moderne.
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